De sérieuses questions de politique économique se posent après plus de 10 ans de mesures non-conventionnelles, de croissance à crédit, de globalisation à marche forcée, de gouvernance à sens unique, de taux d’intérêt renversés, de marchés à air comprimé et de tensions sociales de plus en plus manifestes.

L’heure est particulière: d’une part on redécouvre la nature réelle de la croissance – ou plutôt sa fragilité réelle – , d’autre part les ‘munitions monétaires et budgétaires’ viennent-elles à faire cruellement défaut.

Ce billet s’intéresse au dessous des politiques publiques du moment, sur lesquelles les marchés financiers fondent une fois de plus leurs espoirs.

Nos propositions se trouvent en fin d’article.

Les derniers titres du ‘hub de recherche des banques centrales‘ de la BRI, la banque des banques centrales, nous renseignent à nouveau sur la face cachée des politiques publiques en gestation. On y parle de crédit, de banques systématiquement importantes, de mesures macro-prudentielles et …

… de stabilité financière. Tiens, mais quelle surprise !
(Nous surlignons)

 

  • Financial Stability and Optimal Interest Rate Policy, Federal Reserve Board


    “We find that the optimal response of the short-term interest rate to credit conditions is (very) small in the model calibrated to match the historical relationship between credit conditions, output, inflation, and likelihood of financial crises.”

     

  • Credit and fiscal multipliers in China, Bank of Finland BOFIT

    “At the same time, a credit multiplier of 0.2 in 2001-2008 declined to close to zero in 2010-2015, consistent with credit saturation and credit misallocation. Our results suggest that credit expansion cannot further support economic growth in China. The flip side is that lower credit growth is also unlikely to disrupt output growth.

 

 

Propositions:

  • L’analyse ‘coûts/bénéfices’ des politiques économiques refait furieusement surface …
  • … à l’heure où le niveau des taux d’intérêt, la saturation du crédit et l’endettement public posent de vraies questions d’efficacité économique.
  • Le lien entre croissance et crédit est bien au centre des débats.
  • Le déclin de la croissance révèle les carences d’une économie mondiale plus financière que réelle. C’est également un message que les tensions sociales relaient haut et fort.
  • Les ‘coûts’ des politiques économiques extraordinaires de ces dernières années portent les noms suivants: excès de crédit, fragilités bancaires et stabilité financière.
  • Stabilité financière que l’on retrouve au centre du mandat des banques centrales …
  • … une situation qui avait déjà permis à la Banque centrale européenne de poursuivre sa politique expansionniste.

 

L’appréciation des politiques économiques relève d’une certaine forme de gouvernance publique. Cette compétence clef de devrait pas être attribuée aux principaux protagonistes.

Pour revenir à l’analyse coûts/bénéfices de ce billet, la balance des risques est peut-être en train de basculer sous son propre poids.

 

Jacques

 

 

Un blog sur la finance

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